Guillaume Ricou
L’histoire
Rien dans sa vie n’avait préparé Guillaume Ricou à la vocation de poète. Il était né le 17 février 1778, à La Trève de Trémel (dépendant alors de la commune voisine de Plestin), fils de Jean Ricou et de Marie Yvonne Le Saux, de pauvres et besogneux travailleurs agricoles.
Après quelques études au Petit Séminaire de Saint-Brieuc, il se maria et s‘établit comme cultivateur, aubergiste, expert agricole (1). Plongé dès lors dans le souci de joindre les deux bouts pour élever sa nombreuse famille.
Le grand voyageur Guillaume Le Jean, qui le connut bien, disait de lui qu’il était « un vrai paysan trégorrois, petit, sec, nerveux, agile et actif, les traits anguleux, vigoureusement dessinés, le regard fier, mais d’une vivacité tempérée par la méditation intérieure « . Il n’aimait pas parler français. Tout son amour allait en effet à la langue bretonne et tout en travaillant sa terre il continuait de lire (1).
Un recueil de fables d’Ésope allait arrêter son attention. Il convenait admirablement à sa tournure d’esprit : naïve, philosophique, frondeuse, sentencieuse… L’idée lui vint d’écrire en vers bretons des fables bretonnes. Une idée folle qu’il allait mettre en œuvre sur une longue période, sur une vingtaine d’années. Et c’est ainsi qu’un simple paysan va devenir, à force de ténacité et de talent, poète à cinquante ans.
1. Bernard Le Nail, L’almanach de la Bretagne, Larousse, 2003, p 56.
Liens utiles
br.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Ricou
Page sur le site les Protestants Bretons :
protestantsbretons.fr/protestants/guillaume-ricou-1778-1848-fabuliste-breton/
Page sur le site les Protestants Bretons :
www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20060108&article=20060108-11008541&type=ar